Allongée dans mon hamac tendu entre deux arbres de la forêt amazonienne, je m’interroge sur mon engagement dans le projet Arbolife.

Je suis de plus en plus convaincue du fait que je veux être le changement que je veux voir dans le monde, puisque je suis de plus en plus convaincue de la nécessité et de l’urgence de voir un changement se faire dans le monde. J’aimerais contribuer à augmenter la conscience collective. J’ai envie de m’engager en créant le changement, en créant le changement en moi.

Durant mes 3 mois de retraite en terres latino-américaines, j’ai pris le temps de lire, de marcher, de respirer, d’observer, de m’émerveiller, de m’émerveiller principalement de ce que le monde nous offre et a à nous offrir. J’ai appris à créer une relation avec l’Univers, le Puissant, la Terre-Mère, le Dieu, peu importe comment vous voulez l’appeler. Nous avons communiqué ; j’ai beaucoup appris. J’ai découvert un besoin, avant toute chose, de maintenir et nourrir ma connexion avec ce Puissant, avec ce Moi.

J’ai compris également que pour quiconque ayant la Foi ou la Confiance, les choses se donnent, les évènements coulent de source. « Fluir », mi palabra preferida en español. – J’aime utiliser ce verbe, « Fluir », qui veut dire « couler » en espagnol. Ce terme est beaucoup utilisé pour parler de ce qui émerge naturellement, de ce qui est fluide telle l’eau coulant dans les rivières. – Nous étions, nous sommes et nous irons exactement là où nous sommes supposés être. Nulle part ailleurs. N’avez-vous jamais entendu que la Nature est parfaite ? Tout est cadeau ; c’est à nous d’ouvrir nos yeux pour le voir et pour apprendre à en profiter.

Arbolife est un espace dans lequel je suis arrivée au bon moment. Je demandais à être unie avec des gens qui pensent comme moi, avec des personnes dont les valeurs, réflexions et actions s’accordent aux miennes ; pour me sentir moins folle, moins seule, plus forte ?

Lorsque j’ai intégré Arbolife, le cercle qui m’a accueilli était en plein labeur d’organisation de la projection du film « Futur d’espoir » de Guillaume Thébault. La dynamique dominante était alors à la déclinaison des « il faut », « je dois », « peux-tu », « faire », « demander », « contrôler », « planifier ». J’y suis en effet entrée par une porte où l’action était au menu du jour. Je reconnais aujourd’hui que j’ai serré les dents en me disant que c’était un rythme à intégrer et que le résultat allait être satisfaisant. Ce fut le cas. J’ai intégré Arbolife par un co-accouchement d’un évènement mémorable. Cependant, je ne peux cacher le stress ressenti face aux actions à accomplir pour me prouver ma volonté de faire partie du collectif Arbolife.

Mon meilleur moment vécu avec ce projet, celui qui m’a le plus touchée, fait vibrer, a été la rencontre d’une partie de l’équipe d’Arbolife dans ce chalet de montagne, une merveilleuse fin de semaine d’avril. Ce fut un rendez-vous magique. Après des mois sans contact avec les gens faisant partie du même espace, Arbolife a pris des visages, des vies, des parcours, des histoires, des sourires. Arbolife a pris une dimension humaine, une dimension familiale. La dynamique n’était plus au « qu’est-ce qu’on fait ? » mais plutôt au « qu’est-ce qu’on est ? ».

J’ai alors réalisé que ce qui m’avait manqué durant les premiers mois de participation à ce projet sans vraiment m’y sentir comblée, était le contact avec les âmes constituant cet espace.

Aujourd’hui, dans un coin de paradis colombien, à l’aube de mon retour, je pense à la nouvelle vie qui m’attend en terre helvétique. Je me demande : « Alors Carine, Arbolife, quoi ?  »

Un sentiment doux et lumineux me vient au corps en ressentant le bonheur de faire partie de ce groupe de personnes rêvant au même Demain que moi. Puis, un sentiment un peu plus pesant me vient au même endroit. Sentiment traduisant une peur ou une incertitude de vouloir me soumettre au stress du « on fait quoi », « je fais quoi dans Arbolife ? ».

Est-ce une peur de m’engager ? L’abus de vouloir faire partie d’une organisation s’activant pour un nouveau tournant civilisationnel, sans pour autant FAIRE quelque chose ? Non.  Je ressens plutôt un besoin de trouver un équilibre, une stabilité, une harmonie intérieure qui me permette de me sentir à l’aise et ainsi, laisser s’ouvrir naturellement la porte du « Ahh, ça c’est pour moi ! « . J’aimerais pouvoir faire, sans qu’il y ait de « il faut faire ».

J’ose le dire ainsi, consciente du caractère quelque peu idéaliste ou égoïste du discours ; consciente aussi que si tous les membres de cette famille étaient au même stade que moi, le projet Arbolife n’avancerait peut-être pas très vite.

J’ose le dire ainsi car la bienveillance est valeur clé du projet. Je sais que peu importe le stade, j’ai une place dans cet espace. Espace que je peux remplir à ma manière ; espace qui, à sa manière, me remplit, et c’est OK.

A propos de l’auteur :

Carine Girard est étudiante en sciences sociales à l’Université de Fribourg. Fascinée par la nature et par les gens qui l’entourent, elle s’engage à œuvrer pour une existence plus équilibrée, en harmonie avec ses valeurs sociales et environnementales. Elle fait partie du projet Arbolife depuis janvier 2018.

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